第一篇:Discours Sarkozy 2011 法国总统萨科齐2011年12月1日的讲话全文
DISCOURS--jeudi 1er décembre 2011
Madame et Messieurs les Ministres,Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Monsieur le Maire de Toulon, cher Hubert, Mes chers concitoyens,Il y a trois ans, le 25 septembre 2008, au pire moment de la tourmente financière qui allait plonger l'économie mondiale dans la plus grande crise depuis la Deuxième Guerre mondiale, c'est dans cette même salle que je me suis adressé aux Français.Je n'ai pas écouté ceux qui me conseillaient de ne rien dire de peur qu'en disant la vérité, on créât la panique.J'avais la conviction que pour sauver la confiance, pour éviter la peur, il fallait au contraire dire la vérité aux Français.Cette vérité, les Français étaient prêts à l'entendre.Leur dire la vérité, c'était leur dire que la France ne pouvait pas rester à l'abri d'une crise planétaire.C'était leur dire que cette crise était grave, qu'elle allait durer, qu'elle aurait des conséquences sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d'achat.Leur dire la vérité, c'était leur dire que tout le système bancaire était menacé, que leurs économies déposées dans les banques étaient menacées mais que nous ne laisserions aucune banque faire faillite, que nous ne permettrions pas qu'un seul Français perdît un seul centime de ses dépôts.Pas une seule banque n'a fermé ses portes, pas un seul centime de dépôt n'a été perdu grâce au plan de sauvetage bancaire et aux garanties apportées par l'État.Ce ne sont pas les banquiers qui ont été secourus.Ce ne sont pas les actionnaires des banques qui ont été protégés.Ce sont les économies des Français qui ont été sauvées ainsi que leurs emplois car la faillite d'une banque aurait entraîné celle de toutes les autres et c'est l'économie tout entière qui, privée de crédit, se serait effondrée.Et cela n'a pas coûté un centime au contribuable.Dire la vérité aux Français, c'était leur dire que l'État ne pouvait pas indéfiniment financer ses dépenses courantes et ses dépenses de solidarité par l'emprunt, parce qu'un jour, il faut payer ses dettes.Dire la vérité aux Français, c'était leur dire que la crise était une crise structurelle qui nécessitait des réponses structurelles, qu'elle appelait à accélérer le rythme des réformes, non pas à l'arrêter ou à le ralentir.1 Dire la vérité aux Français, c'était leur dire que pour sortir de la crise, il faudrait travailler davantage et non pas moins.Je sais que la vie d'un grand nombre de Français est plus difficile, aujourd'hui, après trois ans de crise.Je sais que malgré toutes les mesures qui ont été prises, beaucoup de Français ont souffert et continuent de souffrir.Chacun a dû faire des efforts, chacun a dû faire des sacrifices.Mais prenons le temps de regarder autour de nous, dans quelle situation se trouvent les pays européens qui n'ont pas pris à temps la mesure de la crise, qui n'ont pas fait à temps les efforts nécessaires.Ils ont été obligés de baisser les salaires et les retraites et d'augmenter massivement les impôts.En 2008, j'ai dit que le capitalisme devait être refondé.J'ai dit qu'il fallait moraliser la finance.Le G20 que la France avait voulu, contribua à sauver la confiance qui se trouvait partout ébranlée.On peut toujours déplorer qu'il ne soit pas allé assez vite ou assez loin.Mais si nous regardons d'où nous venons et ce qui a été accompli depuis trois ans, c'est une véritable révolution qui a commencé : pour les rémunérations des traders, pour les paradis fiscaux, pour les banques, pour les marchés de matières premières, rien ne sera plus comme avant.En septembre 2008, ici, à Toulon, au cœur de la tourmente, j'avais tracé une perspective : celle d'un capitalisme de production, d'une mondialisation régulée, d'une finance encadrée, d'un développement durable, d'un nouveau rôle pour l'État dans l'économie, d'une nouvelle gouvernance européenne et mondiale.Au-delà de l'urgence à laquelle le gouvernement de François Fillon a dû, avec courage et une détermination auxquels je veux rendre hommage, faire face jour après jour, pour protéger les Français, la politique de la France s'est résolument inscrite depuis quatre ans dans cette perspective.Pas un jour, je n'ai renoncé à un seul de ces objectifs.* * *
Mais aujourd'hui, la peur est revenue.Cette peur qui détruit la confiance.Cette peur qui paralyse les consommateurs, qui empêche l'investisseur d'investir, l'entrepreneur d'entreprendre, le patron d'embaucher, le banquier de prêter.Cette peur porte un nom : c'est la peur pour la France de perdre la maîtrise de son destin.2 La seule façon de conjurer cette peur, c'est de dire la vérité.La vérité, c'est que la crise n'est pas finie et qu'il ne peut pas y avoir de projet politique qui ne procède d'un diagnostic de la crise et de son ampleur.Nier la crise, c'est s'interdire toute perspective d'avenir.Ce que l'on appelle la crise de la dette souveraine qui frappe l'Europe de plein fouet, c'est la même crise qui se poursuit.C'est la crise de la dette privée qui se prolonge en crise de la dette publique.C'est la même crise, qui après avoir frappé les banques, frappe les États.Cette crise frappe tous les grands pays développés, quelles qu'aient été les majorités de gauche ou de droite qui les ont gouvernés et les politiques qu'elles ont menées au cours des dernières décennies.Il faut chercher les causes communes qui ont conduit le monde dans la situation où il se trouve aujourd'hui.C'est dans l'instauration, à partir de la fin des années 70, d'une mondialisation sans règle autre que celles qui garantissaient la liberté du commerce que se trouve l'origine des difficultés actuelles.A la fin des années 70, par une sorte de retour du balancier, l'idéologie du laisser-faire a triomphé au point de faire oublier au monde toutes les leçons qui avaient été tirées de la Grande Dépression des années 30.La globalisation financière s'est installée pour compenser artificiellement les ravages que la mondialisation sans règle provoquait dans les économies des pays développés.C'était nécessaire pour que les excédents des uns puissent financer les déficits des autres.C'était nécessaire pour que l'endettement puisse compenser la baisse inacceptable du niveau de vie des ménages dans les pays développés.C'était nécessaire pour financer un modèle social qui croulait sous les déficits.C'était inéluctable pour que le capital financier puisse aller chercher ailleurs les profits qu'il ne pouvait plus espérer dans les pays développés.Ainsi s'est mise en place une gigantesque machine à fabriquer de la dette.Ainsi les pays développés ont-ils cherché leur salut dans la seule voie qui leur restait : la fuite en avant dans l'endettement.Dans certains pays comme la France, c'est l'État qui s'est endetté.Pas un seul budget en équilibre depuis 1974!Dans d'autres pays comme l'Angleterre ou l'Espagne, ce sont les ménages qui pendant longtemps se sont endettés.Dans d'autres encore, comme aux États-Unis, les ménages et l'État se sont endettés en même temps.La croissance extravagante du secteur financier qui a disséminé d'invraisemblables quantités de dettes a eu pour conséquence la financiarisation de l'économie.Elle l'a mise sous la domination exclusive de la logique spéculative et l'obsession du court-terme.On en connait les conséquences dramatiques sur l'industrie, sur l'environnement, sur les inégalités et sur la dégradation de la valeur du travail.Dès lors que la fuite en avant dans l'endettement devient impossible, parce que les prêteurs ne veulent plus prêter, parce que l'immense pyramide des dettes jusque-là dissimulée par la complexité et la sophistication de la finance globale apparaît aux yeux de tous comme un risque énorme, alors commence un nouveau cycle économique.Ce nouveau cycle sera bien différent du précédent.Le cycle qui s'annonce sera un cycle de désendettement qui ramènera le balancier de l'économie vers le travail et la production que les pays développés avaient eu tendance à trop sacrifier.Le passage d'un grand cycle d'endettement à un grand cycle de désendettement va s'accompagner d'un ajustement auquel toutes les politiques économiques des pays développés vont se trouver confrontées.Je ne crois pas qu'il serait économiquement juste, ni moralement acceptable d'imputer aux Français les difficultés que nous vivons.Nous ne sommes pas à la fin des Trente Glorieuses.Nous ne sortons pas de trente ans de prospérité dont il faudrait corriger les excès.Nous ne sortons pas de trente années où les Français auraient refusé de faire le moindre effort pour faire face à la concurrence des pays émergents.Depuis trente ans, les Français ne consomment pas plus qu'ils ne gagnent.Au contraire, ils épargnent.Les ménages français sont parmi ceux qui, dans le monde, épargnent le plus.Depuis trente ans, dans leur immense majorité, les Français subissent plus de stress, plus de tensions, plus de fatigue.Ils ont de plus en plus de mal à se projeter dans l'avenir.Je pense, en particulier, aux jeunes générations qui ont des difficultés de plus en plus grandes pour entrer dans la vie active.Cette situation a été d'autant plus mal vécue que depuis trente ans, les efforts des Français pour être plus productifs, ont été considérables.Ils ont été courageux.Et surtout, depuis trente ans, ceux qui travaillent et qui sont proportionnellement de moins en moins nombreux ont vu peser lourdement sur leurs revenus la charge de ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent plus longtemps, de ceux qui font des études de plus en plus longues, de ceux qui sont au chômage, de ceux que les accidents de la vie ont plongé dans la détresse.4 Dire la vérité aux Français, c'est leur dire que cette situation, insoutenable dans la durée, se trouve aggravée si brutalement par la crise qu'il est impossible de continuer ainsi.C'est pour cette raison que la réforme des retraites ne pouvait plus être différée et qu'il a fallu en accélérer le calendrier.Contester cette réalité, c'est mentir gravement aux Français.La réforme que nous avons mise en œuvre qui garantit le financement des retraites des Français pour l'avenir, était une décision socialement juste.Permettre la retraite à 60 ans sans financement était une décision socialement injuste.Dire la vérité aux Français, c'est ne rien leur cacher des conséquences de la crise et des efforts qu'elle implique pour tous.Si les Français éprouvent un malaise quand ils s'interrogent sur leur avenir et celui de leurs enfants, c'est qu'ils ont le sentiment que leur vie est ballotée par des crises dont ils ne sont pas responsables, qu'ils ne sont plus maîtres de leur avenir.Pour rendre aux Français la maîtrise de leur avenir, il faut rendre à la France la maîtrise de son destin.Et pour cela, elle doit entrer de plain-pied dans le nouveau cycle économique.Elle doit s'y préparer.Il y a trois façons de répondre à la crise.La première, c'est de la nier.Expliquer que ce n'est pas grave, que la crise n'est qu'un prétexte.C'est mentir aux Français et préparer des catastrophes dont la France ne se remettrait pas.La seconde, c'est de faire le choix exclusif de l'austérité, de la rigueur, de la déflation.Ce serait le choix de la baisse des salaires et des retraites.Ce serait le choix de faire porter tout le poids de la crise sur le pouvoir d'achat.Ce serait le choix qui tirerait tout vers le bas, un choix qui prendrait le risque de plonger l'économie dans la récession et même dans la dépression.Il y a un autre choix possible.Celui de répondre à la crise par le travail, par l'effort et par la maîtrise de nos dépenses.C'est un ajustement par le haut.C'est un choix qui préserve le niveau de vie.Entre la baisse des retraites et travailler plus longtemps, je choisis la deuxième solution.Entre gagner moins et travailler davantage, je suis convaincu que la deuxième solution est préférable à la première, qu'elle est plus juste et qu'elle nous permettra de sortir de la crise au lieu de l'aggraver.Ce choix de l'effort, du travail, c'est la politique que suit avec constance le gouvernement.Dans le monde tel qu'il est, avec les défis que nous avons à relever, avec ce que sont les tendances de la démographie, la retraite à 60 ans et les 35 heures ont été des fautes graves dont nous payons aujourd'hui lourdement les conséquences et qu'il nous a fallu réparer.5 La crise est d'abord un révélateur de nos faiblesses.Mais pour peu que nous sachions en tirer les leçons, les crises nous indiquent aussi la voie à suivre pour reconstruire et elles donnent à la politique une responsabilité et un champ d'action au fond sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale, parce qu'il faut tout imaginer, tout réinventer.Il nous faut d'abord de nouveau parer à l'urgence, en évitant de devenir une cible pour la spéculation en brisant le doute sur notre capacité à maîtriser notre endettement et à rembourser nos dettes.Car le doute nous fait payer plus cher notre dette.En réduisant nos déficits, nous diminuons l'emprise que les marchés exercent sur nous, nous préservons la maîtrise de notre destin.Pour réduire nos déficits, nous devons éliminer nos mauvaises dépenses, celles qui sont inutiles, celles que l'on peut supprimer sans diminuer la qualité du service public, celles que l'on peut compenser par un effort raisonnable de productivité, celles qui sont le fruit d'une mauvaise gestion, d'un mauvais contrôle, celles que l'on a laissé dériver par manque de courage pour réformer ou par défaut d'anticipation.Depuis des décennies, nous dépensons trop et souvent mal.Cela ne peut plus durer.L'habitude qu'avait prise l'État d'être un guichet où l'on répondait oui, non pas à ceux qui en avaient le plus besoin, mais à ceux qui pouvaient protester le plus et bloquer le plus.Cela ne peut plus durer.Nous devons diminuer nos dépenses courantes, en étant plus attentifs à l'utilité de la dépense publique.Nous devons continuer à réduire les effectifs de la Fonction publique en maintenant la règle du non renouvellement d un départ sur deux à la retraite.Nous devons le faire avec détermination.Mais aussi avec sang-froid, raisonnablement, sans nous laisser gagner par la fébrilité et les emballements des marchés.C'est pour cela que, dans le même temps que nous économisons, nous devons continuer d'encourager le travail et donc les heures supplémentaires, préserver les allègements de charge et nous devons continuer d'investir, car la clé de notre avenir est dans la productivité et dans la compétitivité.La France a des atouts exceptionnels pour affronter toutes les concurrences et toutes les épreuves.De tous les grands pays développés, il est celui dont le système institutionnel a le mieux résisté à la crise.Grâce à ses institutions, il peut être gouverné même quand les temps sont difficiles.Ce n'est pas en passant à la VIe République qui ne serait en réalité qu'un retour à la IVe, que la France maîtrisera mieux son destin.Nous avons connu l'époque des marchandages entre partis.Le résultat, ce fut l'impuissance, l'abaissement et la confusion.Dans un monde où il faut décider vite et avec sang-froid, sans a priori idéologique, c'est une fantaisie coupable que la France ne peut pas se permettre.6 Quand l'économie mondiale est entrée en récession, le modèle social français s'est révélé efficace pour amortir le choc.Il a contribué à ce que l'économie recule moins en France qu'ailleurs.Mais qui peut penser le maintenir sans l'adapter aux conditions qui sont celles de notre époque ?
On n'éduque pas, on ne soigne pas comme hier.La délinquance n'est pas la même qu'hier.Les inégalités ne sont pas les mêmes.Et surtout, il est apparu une nouvelle inégalité, celle qui fait la vie plus difficile à ceux qui travaillent au bas de l'échelle par rapport à une minorité qui voudrait profiter du système sans assumer sa part des devoirs.On ne peut pas financer notre protection sociale comme hier en prélevant uniquement sur les salaires quand les frontières sont plus ouvertes et qu'il faut faire face à la concurrence de pays à bas salaires.La réforme du financement de notre modèle social est devenue urgente.Nous ne pouvons pas garder la même organisation de notre protection sociale que celle de l'après-guerre, alors que ceux qui changent plusieurs fois d'entreprise, de secteur, de métier, tout au long de leur vie active, sont de plus en plus nombreux.Face à la tourmente économique et financière, disposer comme la France d'un État fort adossé à une longue tradition administrative est apparu comme un atout considérable, tandis qu'un État faible, dépourvu de toute autorité, est apparu comme l'une des causes principales qui ont conduit bien des pays à être emportés par la tourmente.La France a des atouts que bien des pays dans le monde lui envient.Elle a une démographie dynamique, une jeunesse nombreuse, des entrepreneurs, des chercheurs et des ingénieurs de talent, une main-d'œuvre de grande qualité, travailleuse, bien formée.Elle a une longue tradition industrielle et agricole, des savoir-faire qui sont issus du travail de plusieurs générations.Ce n'est pas en renonçant à notre indépendance énergétique et en boudant l'énergie nucléaire dans laquelle la France a investi depuis un demi-siècle tant d'intelligence et d'argent, qu'elle valorisera au mieux ses atouts.Ce n'est pas en choisissant une politique de partage du travail qui a échoué partout dans le monde, que la France tirera le meilleur parti de ses ressources.Cette voie tourne le dos au progrès.C'est le travail qui crée le travail, c'est l'investissement qui engendre l'investissement.Travailler plus et mieux, se former plus et mieux, investir massivement et mieux, ce sont les principaux leviers par lesquels la France se mettra en phase avec le nouveau cycle économique.Alors qu'en France comme dans la plupart des grands pays développés frappés par la crise mondiale, le chômage augmente, nous avons le devoir de chercher toutes les solutions pour créer des emplois.La crise ne doit pas nous faire baisser les bras.Et ce n'est pas parce qu'il y a une élection présidentielle qu'il faut attendre.C'est dès à présent qu'il faut se battre pied à pied, qu'il faut mobiliser toutes les intelligences, toutes les bonnes volontés.Nous ne gagnerons pas la bataille de l'emploi sans les chefs d'entreprise, sans les partenaires sociaux.C'est pourquoi, en janvier prochain, j'inviterai tous les partenaires sociaux à participer à un sommet sur l'emploi pour que chacun puisse apporter des solutions, faire des propositions.Il faudra avoir le courage d'affronter les grandes questions et de lever les tabous sur les freins à la compétitivité française.Sur l'emploi, on n'a pas tout essayé.Quand on voit monter le chômage, on n'a pas le droit de dire que l'on y peut rien, même si tout ne dépend pas de nous.Mais à la fin, il n'y a que la croissance qui viendra à bout du chômage de masse.A l'entrée d'un cycle de désendettement qui porte en lui-même des tendances récessives, l'action en faveur de la croissance doit être plus vigoureuse que jamais.Ce moment crucial où se dessine un nouveau modèle de croissance, c'est celui qu'il ne faut pas manquer.La triple révolution du numérique, de l'écologie et de la connaissance change tout.Elle bouleverse les modes de production.Elle fait glisser la croissance du matériel à l'immatériel, de la quantité à la qualité, de la standardisation à l'innovation.A côté du capital et du travail, elle donne une importance nouvelle à ces facteurs de production que sont l'intelligence, le savoir, l'imagination.L'autonomie des universités, le Grenelle de l'Environnement, le crédit d'impôt recherche, les 35 milliards d'investissements d'avenir dans l'enseignement supérieur, dans la recherche, dans les technologies du futur, préparent cette immense révolution.Il faut persévérer.Ce n'est pas le moment de nous décourager, de nous rétracter, de nous replier sur nous-mêmes, de nous réfugier dans l'immobilisme, dans la précaution, de rejeter le progrès.C'est le moment de travailler, d'investir, d'entreprendre.C'est le moment où l'État doit redevenir innovateur, entrepreneur, investisseur, où il doit entraîner ceux qui inventent, qui créent, qui entreprennent.OSEO, le Grand emprunt, le Fonds stratégique d'investissement, ce sont des outils de financement de cette révolution de long terme.Il faut persévérer dans cette voie.Mais nous ne reprendrons pas la maîtrise de notre destin tout seul.Nous ne domestiquerons pas la finance tout seul.Nous ne changerons pas les règles de la mondialisation tout seul.Nous ne retrouverons pas le chemin de la croissance tout seul.Chacun doit comprendre que la France est tellement engagée dans le monde, que son économie est tellement plongée dans l'économie mondiale, qu'il n'y a pas de différence entre la politique intérieure et la politique extérieure, entre la politique nationale et la politique européenne.Au-dedans et au dehors, c'est une seule et même politique qu'un pays comme le nôtre doit mettre en œuvre pour faire face à une seule et même crise qui est mondiale.Dire la vérité aux Français, c'est leur dire que l'isolement n'est pas une solution, que nous n'avons pas le choix entre l'ouverture et la fermeture, parce que la fermeture serait mortelle pour notre économie, pour nos emplois, pour notre niveau de vie.Les sociétés fermées n'ont qu'un destin possible : le déclin.Le déclin économique, intellectuel, moral.C'est cette lucidité, cette acceptation du réel qui nous permettra de peser en Europe et dans le monde et d'être capable de fixer les limites que nous n'entendons pas voir dépasser.Ainsi, nous refuserons d'effacer nos frontières.Elles sont la condition de notre liberté, de notre démocratie, de notre solidarité.Ainsi, nous défendrons notre identité, notre culture, notre langue, notre façon de vivre, notre modèle social.Ainsi, nous n'accepterons pas une immigration incontrôlée qui ruinerait notre protection sociale, qui déstabiliserait notre société, perturberait notre façon de vivre, bousculerait nos valeurs.L'immigration est féconde si elle est maîtrisée pour que ceux que nous accueillons puissent être accueillis dans les meilleures conditions possibles, pour qu'ils prennent en partage notre histoire, nos valeurs, notre façon de vivre.Régulariser tous les étrangers en situation irrégulière, c'est la certitude de créer un appel d'air incontrôlable.Ainsi nous ne pourrons tolérer la persistance des dumpings, des concurrences déloyales, le pillage de nos technologies qui détruisent nos usines.Au fond, la seule façon de nous protéger est d'être les artisans d'un changement avec les autres plutôt que de nous engager dans une aventure solitaire qui serait sans issue.Ayons conscience que si nous échouons à changer ensemble les règles du jeu, le monde risque de sombrer dans le chacun pour soi et le protectionnisme et nous irons à la catastrophe, parce qu'alors nous risquons de refaire pas à pas le chemin tragique qu'a emprunté le monde dans les années 30.Il y a une réalité que chacun doit comprendre, que chacun doit accepter : la souveraineté ne s'exerce qu'avec les autres.9 L'Europe, ce n'est pas moins de souveraineté, mais davantage de souveraineté, parce que c'est davantage de capacité d'agir.On défend mieux sa souveraineté avec des alliés, que tout seul.C'est la grande leçon de l'histoire du XXe siècle.Renoncer à notre place de membre permanent du Conseil de sécurité et à notre droit de veto ne serait ni plus ni moins qu'une faute.Nous n'aurions pu aider les peuples de Libye et de Côte d'Ivoire à se libérer.La France et l'Allemagne, après tant de tragédies, ont décidé d'unir leur destin, de regarder ensemble vers l'avenir.Revenir sur cette stratégie serait impardonnable.L'histoire et la géographie ont fait l'Allemagne et la France rivales ou partenaires.En faisant le choix de l'amitié, le Chancelier Adenauer et le général de Gaulle ont fait un choix historique.L'Allemagne et la France unies, c'est l'Europe tout entière qui est unie et forte.La France et l'Allemagne désunie, c'est l'Europe tout entière qui est désunie et qui est affaiblie.Je recevrai lundi prochain à Paris, la Chancelière Merkel, et ensemble, nous ferons des propositions pour garantir l'avenir de l'Europe.Chacun a son histoire, chacun a ses blessures.Quand on parle de la monnaie, l'Allemagne se souvient de son histoire.Nous devons la comprendre et nous devons la respecter.Chacun a ses institutions, sa culture politique, sa conception de la Nation.L'une est fédérale, l'autre est unitaire.Il faut comprendre cette différence.Il faut la respecter.La France et l'Allemagne ont fait le choix de la convergence.Je ne reviendrai jamais sur ce choix.Cela ne veut pas dire que l'une veut se mettre à la remorque de l'autre, ni que les deux veulent renoncer à leur identité jusqu'à se confondre.Le choix de la convergence, ce n'est pas celui de l'imitation, mais celui des leçons tirées en commun de l'expérience de chacun.Le choix de la convergence, c'est celui du travail en commun, de l'effort partagé pour construire au cœur de l'économie européenne une zone de stabilité et de confiance qui sera le moteur de la compétitivité européenne.Je ferai tout pour qu'il en soit ainsi.L'Europe n'est plus un choix.Elle est une nécessité.Mais la crise a révélé ses faiblesses et ses contradictions.L'Europe doit être repensée.Elle doit être refondée.Il y a urgence.Le monde n'attendra pas l'Europe.Si l'Europe ne change pas assez vite, l'Histoire s'écrira sans elle.C'est la conviction de la France et de l'Allemagne.L'Europe a besoin de plus de solidarité.Mais plus de solidarité exige plus de discipline.C'est le premier principe de la refondation de l'Europe.Car la solidarité ne doit pas être un encouragement au laxisme.L'Europe a besoin de plus de politique.Je veux dire de plus de responsabilité politique.L'Europe sans politique, l'Europe en pilotage automatique qui ne fait qu'appliquer aveuglément les règles de la concurrence et du libre-échange est une Europe qui ne peut pas faire face aux crises.C'est une Europe désarmée.C'est une Europe qui est condamnée à subir.Cette Europe-là, nous n'en voulons pas.L'Europe a besoin de plus de démocratie.Parce que l'Europe est une entreprise qui ne peut pas réussir sans les peuples.Parce que si les peuples se méfient de l'Europe, l'Europe reculera.L'Europe plus démocratique, c'est l'Europe où ce sont les responsables politiques qui décident.Plus de politique, c'est le deuxième principe de refondation de l'Europe.La refondation de l'Europe, ce n'est pas la marche vers plus de supranationalité.Ce n'est pas la réouverture des vieilles querelles entre les partisans de l'Europe des nations et de l'Europe fédérale.L'Europe se refondera en tirant pragmatiquement les leçons de la crise.La crise a poussé les chefs d'États et de gouvernements à assumer des responsabilités croissantes, parce qu'au fond, eux seuls disposaient de la légitimité démocratique qui leur permettait de décider.C'est par l'intergouvernemental que passera l'intégration européenne, parce que l'Europe va devoir faire des choix stratégiques, des choix politiques.Au sein de la zone euro, il nous faut décider maintenant aller sans crainte vers davantage de décisions prises à la majorité qualifiée.L'Europe ouverte à tous les vents, l'Europe qui ne se protège par contre les dumpings, l'Europe qui ouvre ses marchés sans exiger la réciprocité de la part de ses concurrents, l'Europe qui laisse entrer des produits de pays qui ne respectent pas les règles sociales ou environnementales, cela ne peut plus durer.L'Europe doit négocier pied à pied la défense de ses intérêts commerciaux.L'Europe qui fait appliquer à l'intérieur le principe de la libre circulation et qui ne contrôle pas ses frontières extérieures, cela ne peut plus durer.Schengen doit être repensé.L'Europe qui tolère le dumping social et le dumping fiscal entre ses États membres, l'Europe qui supporte que les subventions qu'elle verse à certains de ses membres pour les aider à combler leur retard sur les autres, puissent servir à baisser leurs charges et leurs impôts pour faire aux autres une concurrence déloyale, cela ne peut plus durer.11 L'Europe ne peut pas laisser ses groupes industriels à la merci de tous les prédateurs du monde, parce qu'elle leur interdit de se regrouper au nom d'une fausse conception de la concurrence.L'Europe ne peut plus ignorer la nécessité absolue d'une politique industrielle, pour soutenir nos filières et nos exportations.L'Europe doit défendre sa politique agricole commune car dans un monde de ressources rares, la sécurité alimentaire est un élément essentiel de l'indépendance.L'Europe va devoir faire des choix cruciaux dans les semaines qui viennent.Ces choix ne peuvent plus être ceux des années 80.La crise est un accélérateur.La crise est un défi majeur pour l'Europe.Le plus grand défi sans doute qu'elle ait eu à relever depuis qu'elle existe.Ne nous le cachons pas, l'Europe peut être balayée par la crise si elle ne se ressaisit pas, si elle ne change pas.Mais dans l'Europe, il y a l'Europe à 27 et il y a l'Europe de l'euro.Au cœur de la crise européenne, il y a la crise de l'euro.C'est la plus grave.Elle peut tout emporter.Que restera-t-il de l'Europe si l'euro disparaît, si le cœur économique de l'Europe s'effondre ?
Au moment de faire le choix de l'euro, nous nous sommes divisés entre partisans du oui et partisans du non.Chacun avait ses raisons, ses arguments qui étaient respectables.Mais le débat est derrière nous.L'euro existe.Sa disparition aurait des conséquences dramatiques pour les Français.Elle rendrait notre endettement ingérable.L'effondrement de la confiance paralyserait tout.Les Français s'appauvriraient...Nous n'avons pas le droit de laisser se produire un tel désastre.Prenons la crise de l'euro pour ce qu'elle est : une crise de crédibilité, une crise de confiance.Elle ne peut se résoudre qu'en restaurant la crédibilité, en restaurant la confiance.Si nous voulons que l'euro survive, nous n'avons pas le choix : nous devons opposer une solidarité sans faille à tous ceux qui doutent de la viabilité de l'euro et qui spéculent sur son éclatement.Il doit être absolument clair que tous les pays de la zone euro seront solidaires les uns des autres.Il doit être clair que ce qui a été fait pour la Grèce, dans un contexte très particulier, ne se reproduira plus, qu'aucun État de la zone euro désormais ne sera mis en défaut.Il doit être absolument clair qu'à l'avenir aucun épargnant ne perdra un centime sur le remboursement d'un prêt accordé à un pays de la zone euro.C'est une question de confiance et la confiance conditionne tout.Il doit être clair que cette solidarité sans faille, tous les Etats et toutes les institutions y travaillent sans relâche.C'est la raison d'être du gouvernement de la zone euro que la France a voulu et qui réunira les chefs d'État et de gouvernement pour décider ensemble.C'est la raison pour laquelle la France a proposé la création d'un Fonds monétaire européen qui sera pour l'Europe l'instrument de sa solidarité, qui sera en mesure de venir en aide aux pays en difficulté.Ce Fonds mobilisera les ressources nécessaires pour offrir un rempart face à la spéculation.Nous le pérenniserons, le renforcerons et je souhaite que nous lui permettrons de décider, à la majorité qualifiée.Naturellement, la Banque centrale européenne a un rôle déterminant à jouer.Il y a des débats sur ce que lui autorisent ses statuts.Je ne veux pas entrer dans ces débats.La BCE est indépendante.Elle le restera.Je suis convaincu que face au risque déflationniste qui menace l'Europe, la Banque centrale agira.A elle de décider quand et avec quels moyens.C'est sa responsabilité.Nul ne doit douter qu'elle l'assumera, et d'ailleurs, je me félicite de ce qu'elle ait commencé à le faire.Cette solidarité sans faille n'est pas envisageable sans une discipline plus stricte.Si l'on veut plus de solidarité, il faut plus de discipline budgétaire.Nous devons discuter ensemble de nos politiques budgétaires, non pour qu'elles soient les mêmes partout alors que les situations sont différentes, mais pour qu'elles se rapprochent au lieu de s'écarter les unes des autres.Examinons en commun nos budgets.Instaurons des sanctions plus rapides, plus automatiques et plus sévères pour ceux qui ne respectent pas leurs engagements.Renforçons les dispositifs de prévention pour que les dérives que nous avons connues ne se reproduisent plus.Chaque pays de la zone euro doit adopter une règle d'or qui inscrira dans son ordre juridique l'objectif d'équilibre budgétaire.La France doit l'adopter.L'idéal si chacun faisait preuve de responsabilités, serait de le faire avant la Présidentielle.Si tel n'était pas le cas, il faudrait le faire immédiatement après.Il ne peut y avoir de monnaie unique sans que les économies convergent.Si les écarts de niveau de vie, de productivité, de compétitivité se creusent entre les pays, l'euro se révèlera, tôt ou tard, trop fort pour les uns, trop faible pour les autres;et la zone euro éclatera.La convergence, ce doit être le maître mot de la zone euro.Ce processus sera nécessairement long et difficile.Depuis le début de la crise de la dette, reconnaissons-le, l'Europe a déçu.Pas assez vite, pas assez loin, pas assez fort.J'entends ces critiques.Parfois, j'ai partagé l'impatience des observateurs.Mais la tâche était si difficile.Le Traité de Maastricht s'est révélé imparfait.Il prévoyait des mécanismes de préventions, mais bien lacunaires, des sanctions peu appliquées et aucun instrument d'urgence.Nous avons dû tout réinventer, tout reconstruire, et nous avons redécouvert que parfois nos conceptions de la politique économique ou de l'union monétaire étaient demeurées différentes, en dépit de dix ans de vie commune.Maintenant, dans une situation extrême, après le long chemin que nous avons parcouru, nous devons revenir à l'essentiel et le réaffirmer solennellement.C'est pourquoi la France milite avec l'Allemagne pour un nouveau traité.Plus de discipline, plus de solidarité, plus de responsabilités assumées devant les peuples un véritable gouvernement économique.Telle est notre vision de l'avenir de la zone euro et de la future réforme des traités.C'est pour que dans le monde de demain, l'Europe puisse encore faire entendre sa voix et faire vivre une très ancienne idée de la civilisation à laquelle elle tient par-dessus tout, que la France se bat.C'est pour que dans le monde de demain, chacun, en se développant, contribue au développement des autres au lieu que chacun ne cherche à se développer au détriment des autres, que la France se bat.C'est pour que dans le monde de demain la coopération prévale sur la confrontation, que la France se bat.C'est pour que dans le monde de demain ses valeurs, son mode de vie, sa culture ne soient pas condamnés à disparaître, que la France se bat.C'est pour que les Français ne voient pas s'évanouir tout ce qu'à force de travail, d'intelligence, de générosité, ils ont construit de grand, de beau, que la France se bat, qu'elle se bat à l'intérieur et à l'extérieur.Ce combat, la France le mène sans arrogance, mais sans relâche, avec la conviction qu'au plus fort de la pire des crises économiques qui n'ait jamais menacé le monde depuis trois quarts de siècle, il porte une espérance qui ne doit pas s'éteindre.Vive la République.Vive la France.
第二篇:法国总统萨科齐2011年新年致辞原文
法国总统萨科齐2011年新年致辞原文(法文)
Voeux de M.le Président de la République(Vendredi 31 décembre 2010)
Mes chers compatriotes, L’année 2010 s’achève.Je sais qu’elle fut rude pour beaucoup d’entre vous.La crise économique et financière, commencée il y a 3 ans, a continué à faire sentir ses effets et nombreux furent ceux qui ont perdu leur emploi ce qui n’a fait qu’exacerber le sentiment d’injustice ressenti par des salariés qui n’étaient en rien responsables de la crise.Pourtant grâce au travail des Français, à leur courage, à leur capacité d’adaptation, à la force de notre économie, aux avantages de notre modèle social, la récession fut moins sévère et d’une durée plus courte que ce que connurent nombre de nos partenaires.Et l’année 2011 s’annonce comme porteuse d’espérance.La croissance revient.Les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits.Nos universités enfin autonomes s’ouvrent et se modernisent comme jamais elles ne l’ont fait dans le passé.Nos chercheurs se sont vus dotés de moyens financiers considérables grâce au grand emprunt.Nos entreprises utilisent à plein le crédit d’impôt recherche pour innover.Plus de 5 millions de salariés ont effectué des heures supplémentaires entièrement défiscalisées, tant pour eux-mêmes que pour les entreprises qui les ont employés, ce qui a permis de soutenir le pouvoir d’achat malgré la crise.Notre système de retraite a été mis à l’abri de la faillite inéluctable qui le guettait si nous n’avions rien fait.Ce sont les pensions de nos aînés qui ont été sauvées et pour la première fois, la France a pu affronter une réforme capitale sans violence et sans blocage grâce au service minimum qui a bien fonctionné et à l’esprit de responsabilité des Français qui savaient bien que ce rendez-vous pour douloureux qu’il fut était inéluctable.Je veux rendre hommage à leur maturité et à leur intelligence collective.L’Europe dans la tempête a su faire face certes pas assez complètement et souvent pas assez rapidement mais l’Europe a tenu et l’Europe nous a protégés.Ne croyez pas, mes chers compatriotes ceux qui proposent que nous sortions de l’euro.L’isolement de la France serait une folie.La fin de l’euro serait la fin de l’Europe.Je m’opposerai de toutes mes forces à ce retour en arrière qui ferait fi de 60 ans de construction européenne qui ont apporté la paix et la fraternité sur notre continent.Je le dis avec d’autant plus de fermeté que j’ai toujours milité pour la préférence communautaire, et que je me suis toujours battu pour la protection de notre industrie, la réciprocité et la fin de la naïveté dans les discussions commerciales avec nos principaux partenaires.L’Europe est essentielle à notre avenir, à notre identité et à nos valeurs.Ma conviction la plus intime pour 2011 est qu’il nous faut continuer inlassablement à renforcer nos atouts et à effacer nos points faibles en étant plus compétitifs, en formant mieux nos jeunes, en travaillant mieux, en réduisant nos dépenses publiques et nos déficits sous peine de voir notre indépendance gravement menacée.Regardons ce qui s’est passé en Europe.Les pays qui ont voulu vivre au-dessus de leurs moyens sans penser aux lendemains ont été lourdement sanctionnés.Mon premier devoir est de protéger la France de cette perspective.La France tiendra donc ses engagements en équilibrant ses comptes.Je ne transigerai pas sur cet objectif.Je sais que 2012 sera un rendez-vous électoral de grande importance.Mais nous sommes en 2011, nous ne pouvons nous payer le luxe d’une année d’immobilisme pré-électoral alors que le monde avance à une vitesse stupéfiante.2011 doit donc être une année utile pour les Français.La difficulté ne compte pas lorsque sont en jeu l’intérêt de la nation et le bien commun des Français.Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l’intérêt général.Jusqu’à la dernière minute de mon mandat je n’aurai d’autre règle que celle-là.Nous allons donc continuer à réformer parce que c’est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité, c’est la seule façon de protéger la France et les Français.Les protéger de la dépendance car chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge.Les protéger des délocalisations en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands.Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la part de délinquants multi-réitérant en ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires.Ainsi c’est le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité de la réponse à apporter à des comportements qui provoquent l’exaspération du pays.Avec le Premier Ministre François FILLON qui a toute ma confiance, avec le gouvernement, nous devons travailler sans relâche toute cette année au service d’une prospérité française retrouvée qui nous permettra de créer les emplois dont nous avons besoin.Je ferai mon devoir en écoutant, en dialoguant, mais lorsque le moment sera venu, en prenant les décisions qui s’imposent dans un esprit de vérité et de justice.Je le ferai en respectant scrupuleusement nos principes républicains les plus chers.La laïcité et le refus du communautarisme.La loi portant interdiction de la burqa sera appliquée dans l’esprit comme dans la lettre.Le rappel à chacun qu’il ne peut exister de droit sans la contrepartie de devoirs.Ainsi l’école est obligatoire.L’absentéisme est inacceptable car il condamne à l’échec ceux qui s’y abandonnent.Le respect de la loi est intangible et on ne la bafoue pas.De même que le respect dû à la France par ceux que nous accueillons est une exigence.L’égalité des chances et la justice qui ne sont ni l’égalitarisme ni l’assistanat et qui doivent nous conduire à considérer la revalorisation du travail comme une priorité absolument intangible.La liberté enfin qui doit aller de pair avec le respect que chacun doit aux autres.Tout au long de l’année, mes chers compatriotes, la France portera la lourde responsabilité de la double présidence du G 20 et du G 8.Elle défendra l’idée d’un monde plus régulé, moins brutal où l’interdépendance oblige chacun à davantage écouter l’autre.Elle défendra la France vigoureusement ses intérêts sans jamais renoncer à ses valeurs, quant au multilatéralisme, au respect des droits de l’Homme, au combat pour le développement et à l’impératif de la protection de notre planète.Mes chers compatriotes, je veux vous adresser mes vœux, mes vœux de bonheur les plus sincères et les plus chaleureux pour cette année 2011.J’ai une pensée particulière pour ceux qui sont dans la peine et le désarroi, spécialement nos otages pour qui nous continuerons à mobiliser toutes nos forces jusqu’au jour de leur libération, et pour nos soldats qui passent cette fin d’année loin de leur famille en risquant leur vie pour défendre nos valeurs et notre liberté.Mes chers concitoyens, Vive la République!Et Vive la France!
第三篇:法国总统萨科齐2011年新年致辞 法语原版
法国总统萨科齐2011年新年致辞
Voeux de M.le Président de la République(Vendredi 31 décembre 2010)
Mes chers compatriotes,L’année 2010 s’achève.Je sais qu’elle fut rude pour beaucoup d’entre vous.La crise économique et financière, commencée il y a 3 ans, a continué à faire sentir ses effets et nombreux furent ceux qui ont perdu leur emploi ce qui n’a fait qu’exacerber le sentiment d’injustice ressenti par des salariés qui n’étaient en rien responsables de la crise.Pourtant grâce au travail des Français, à leur courage, à leur capacité d’adaptation, à la force de notre économie, aux avantages de notre modèle social, la récession fut moins sévère et d’une durée plus courte que ce que connurent nombre de nos partenaires.Et l’année 2011 s’annonce comme porteuse d’espérance.La croissance revient.Les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits.Nos universités enfin autonomes s’ouvrent et se modernisent comme jamais elles ne l’ont fait dans le passé.Nos chercheurs se sont vus dotés de moyens financiers considérables grâce au grand emprunt.Nos entreprises utilisent à plein le crédit d’impôt recherche pour innover.Plus de 5 millions de salariés ont effectué des heures supplémentaires entièrement défiscalisées, tant pour eux-mêmes que pour les entreprises qui les ont employés, ce qui a permis de soutenir le pouvoir d’achat malgré la crise.Notre système de retraite a été mis à l’abri de la faillite inéluctable qui le guettait si nous n’avions rien fait.Ce sont les pensions de nos aînés qui ont été sauvées et pour la première fois, la France a pu affronter une réforme capitale sans violence et sans blocage grâce au service minimum qui a bien fonctionné et à l’esprit de responsabilité des Français qui savaient bien que ce rendez-vous pour douloureux qu’il fut était inéluctable.Je veux rendre hommage à leur maturité et à leur intelligence collective.L’Europe dans la tempête a su faire face certes pas assez complètement et souvent pas assez rapidement mais l’Europe a tenu et l’Europe nous a protégés.Ne croyez pas, mes chers compatriotes ceux qui proposent que nous sortions de l’euro.L’isolement de la France serait une folie.La fin de l’euro serait la fin de l’Europe.Je m’opposerai de toutes mes forces à ce retour en arrière qui ferait fi de 60 ans de construction européenne qui ont apporté la paix et la fraternité sur notre continent.Je le dis avec d’autant plus de fermeté que j’ai toujours milité pour la préférence communautaire, et que je me suis toujours battu pour la protection de notre industrie, la réciprocité et la fin de la naïveté dans les discussions commerciales avec nos principaux partenaires.L’Europe est essentielle à notre avenir, à notre identité et à nos valeurs.Ma conviction la plus intime pour 2011 est qu’il nous faut continuer inlassablement à renforcer nos atouts et à effacer nos points faibles en étant plus compétitifs, en formant mieux nos jeunes, en travaillant mieux, en réduisant nos dépenses publiques et nos déficits sous peine de voir notre indépendance gravement menacée.Regardons ce qui s’est passé en Europe.Les pays qui ont voulu vivre au-dessus de leurs moyens sans penser aux lendemains ont été lourdement sanctionnés.Mon premier devoir est de protéger la France de cette perspective.La France tiendra donc ses engagements en équilibrant ses comptes.Je ne transigerai pas sur cet objectif.Je sais que 2012 sera un rendez-vous électoral de grande importance.Mais nous sommes en 2011, nous ne pouvons nous payer le luxe d’une année d’immobilisme pré-électoral alors que le monde avance à une vitesse stupéfiante.2011 doit donc être une année utile pour les Français.La difficulté ne compte pas lorsque sont en jeu l’intérêt de la nation et le bien commun des Français.Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l’intérêt général.Jusqu’à la dernière minute de mon mandat je n’aurai d’autre règle que celle-là.Nous allons donc continuer à réformer parce que c’est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité, c’est la seule façon de protéger la France et les Français.Les protéger de la dépendance car chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge.Les protéger des délocalisations en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands.Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la part de délinquants multi-réitérant en ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires.Ainsi c’est le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité de la réponse à apporter à des comportements qui provoquent l’exaspération du pays.Avec le Premier Ministre François FILLON qui a toute ma confiance, avec le gouvernement, nous devons travailler sans relâche toute cette année au service d’une prospérité française retrouvée qui nous permettra de créer les emplois dont nous avons besoin.Je ferai mon devoir en écoutant, en dialoguant, mais lorsque le moment sera venu, en prenant les décisions qui s’imposent dans un esprit de vérité et de justice.Avec le Premier Ministre François FILLON qui a toute ma confiance, avec le gouvernement, nous devons travailler sans relâche toute cette année au service d’une prospérité française retrouvée qui nous permettra de créer les emplois dont nous avons besoin.Je ferai mon devoir en écoutant, en dialoguant, mais lorsque le moment sera venu, en prenant les décisions qui s’imposent dans un esprit de vérité et de justice.Je le ferai en respectant scrupuleusement nos principes républicains les plus chers.La laïcité et le refus du communautarisme.La loi portant interdiction de la burqasera appliquée dans l’esprit comme dans la lettre.Le rappel à chacun qu’il ne peut exister de droit sans la contrepartie de devoirs.Ainsi l’école est obligatoire.L’absentéisme est inacceptable car il condamne à l’échec ceux qui s’y abandonnent.Le respect de la loi est intangible et on ne la bafoue pas.De même que le respect dû à la France par ceux que nous accueillons est une exigence.L’égalité des chances et la justice qui ne sont ni l’égalitarisme ni l’assistanat et qui doivent nous conduire à considérer la revalorisation du travail comme une priorité absolument intangible.La liberté enfin qui doit aller de pair avec le respect que chacun doit aux autres.Tout au long de l’année, mes chers compatriotes, la France portera la lourde responsabilité de la double présidence du G 20 et du G 8.Elle défendra l’idée d’un monde plus régulé, moins brutal où l’interdépendance oblige chacun à davantage écouter l’autre.Elle défendra la France vigoureusement ses intérêts sans jamais renoncer à ses valeurs, quant au multilatéralisme, au respect des droits de l’Homme, au combat pour le développement et à l’impératif de la protection de notre planète.Mes chers compatriotes, je veux vous adresser mes vœux, mes vœux de bonheur les plus sincères et les plus chaleureux pour cette année 2011.J’ai une pensée particulière pour ceux qui sont dans la peine et le désarroi, spécialement nos otages pour qui nous continuerons à mobiliser toutes nos forces jusqu’au jour de leur libération, et pour nos soldats qui passent cette fin d’année loin de leur famille en risquant leur vie pour défendre nos valeurs et notre liberté.Mes chers concitoyens, Vive la République!Et Vive la France!
第四篇:法国总统萨科齐致金晶慰问信(中法文对照)
法国总统萨科齐致金晶慰问信(中法文全文)尊敬的金晶小姐,我想告诉您的是,您持奥林匹克火炬四月七日在巴黎所受到的袭击使我感到震惊。透过您的勇敢表现,我对您和您所代表的国家深感敬佩。
正如火炬在法国传递的第二天我所说过的那样,中国人的民族感情因此受到严重伤害是完全可以理解的,特别是您遭到的卑鄙袭击。我对此再次表示强烈谴责。
四月七日在巴黎发生的事件让中国人民非常愤怒,在此请您相信,由极少数人制造的令人遗憾的事件并不代表法国人民对中国人民的友好感情。
为了弥补您的痛苦,我真诚地邀请您近期到法国来做法国人民和我个人的贵客。
尊敬的金晶小姐,在此我向您及您的家人和朋友们表示最真诚的祝愿。
顺致崇高敬意!
法兰西共和国总统
萨科齐
2008年4月20日于巴黎
Chère Mademoiselle Jin Jing,Je voudrais vous dire toute mon émotion pour la façon dont vous avez étébousculée àParis le 7 avril dernier lorsque vous portiez la flamme olympique.Vous avez fait preuve d’un courage remarquable qui vous fait honneur, et àtravers vous, àtout votre pays.Comme j’ai eu l’occasion de le souligner le lendemain même du passage de la flamme olympique en France, je comprends que la sensibilitéchinoise ait étéblessée par ce qui s’est passé, et en particulier par l’attaque inadmissible dont vous avez étévictime et que je réprouve avec la plus grande vigueur.Ce qui s’est produit àParis le 7 avril a engendrédans votre pays de l’amertume.Je tiens àvous assurer que les incidents de cette triste journée, provoqués par quelques uns, ne reflètent pas les sentiments de mes concitoyens pour le peuple chinois.Pour tenter d’effacer ce moment pénible, je souhaite vous proposer de vous rendre en France dans les prochaines semaines comme mon invitée personnelle, et celle du peuple de France.Dans l’attente de vous accueillir àParis, je vous prie de bien vouloir accepter, chère Mademoiselle Jin Jing, l’expression de ma profonde sympathie, et vous demande de bien vouloir
transmettre àl’ensemble de votre famille et àvos proches l’expression de mes sentiments les plus cordiaux.Nicolas SARKOZY
第五篇:法国总统萨科齐2008年新年贺词Les voeux de Nicolas Sarkozy
法国总统萨科齐2008年新年贺词 Les voeux de Nicolas Sarkozy
“Mes chers compatriotes,”En ce 31 décembre, au terme d'une année si pleine pour notre pays, c'est avec reconnaissance pour la confiance que vous m'avez témoignée et conscient des devoirs qu'elle m'impose que je m'adresse à vous.“Ce soir, j'ai une pensée pour chacun d'entre vous.”Je pense à vous qui vous préparez à fêter la nouvelle année avec votre famille, avec vos amis, en oubliant les soucis de la vie quotidienne.“Je pense à vous qui êtes obligés de travailler cette nuit au service des autres et à vous, soldats français en opérations loin de vos foyers et qui risquez votre vie pour défendre nos valeurs.”Je pense aussi à vous qui êtes seuls et pour qui cette soirée sans personne à qui parler sera une soirée de solitude semblable à toutes les autres.“Je pense à vous, que la vie a éprouvés, et que la tristesse ou la douleur tiennent à l'écart de la fête.”A chacun de vous je veux adresser un message d'espérance, un message de foi dans la vie et dans l'avenir.Je voudrais convaincre même celui qui en doute qu'il n'y a pas de fatalité du malheur.“Au milieu des joies et des peines que l'existence réserve à chacun d'entre nous, nous pouvons, par l'effort de tous, bâtir une société où la vie sera plus facile, où l'avenir pourra être regardé avec davantage de confiance.”C'est la tâche que vous m'avez confiée en m'élisant Président de la République au mois de mai dernier.Tâche immense tant la France a pris de retard sur la marche du monde.“Je sais combien est grande votre attente d'un changement profond après des années d'efforts et de sacrifices que la plupart d'entre vous a le sentiment d'avoir consentis en vain.”Je sais les craintes que beaucoup d'entre vous éprouvent pour l'avenir de leurs enfants.Je sais l'angoisse qui vous étreint quand vous avez peur de perdre votre emploi ou quand vous craignez que l'augmentation du coût de la vie ne vous permette plus, même en travaillant dur, de faire vivre décemment votre famille.“Je sais votre exaspération quand vous voulez entreprendre ou quand vous voulez travailler davantage et que vous avez le sentiment que tout est fait pour vous en empêcher.”Alors, tout ne peut être résolu en un jour!Mais, croyez-le bien, ma détermination est sans faille.Malgré les obstacles, malgré les difficultés, ce que j'ai dit, je le ferai.Je le ferai tout simplement parce que c'est l'intérêt de la France.“Depuis que vous m'avez choisi pour présider aux destinées de notre pays, j'ai voulu tout mettre en oeuvre pour tenir la promesse que je vous avais faite de vous rendre la fierté d'être Français, de vous donner le sentiment que dans notre vieux pays tout pourrait devenir possible.”J'ai, avec François Fillon et tout le gouvernement, engagé depuis 8 mois beaucoup de changements profonds.“A ceux qui trouvent que cela n'est pas allé assez vite, je veux dire que j'ai fait tout ce que je pensais possible de faire en tenant compte de l'exigence du dialogue social et de la négociation.Je ne crois pas à la brutalité comme méthode de gouvernement.Je crois que mon rôle est de convaincre et de rassembler non de heurter et de diviser.C'est ce à quoi je me suis efforcé dans le respect de tous.”A ceux qui pensent que le changement a été trop rapide, je veux dire qu'il ne faut pas perdre de vue que notre pays a trop attendu et que le temps presse si nous voulons rester maîtres de notre destin.“J'ai voulu mettre chacun face à ses responsabilités.J'ai pris les miennes.J'ai pu commettre des erreurs.Mais depuis 8 mois, je n'ai agi qu'avec le souci de défendre les intérêts de la France et pas un jour ne s'est passé où je ne me sois répété l'engagement que j'ai pris envers chacun de vous : ” Je ne vous tromperai pas, je ne vous trahirai pas “.Je vous dois la vérité.Je vous la dirai toujours.Je ne m'autoriserai aucune hypocrisie.J'ai mis tout mon coeur, et toute mon énergie à être le Président de tous les français et pas seulement de ceux qui ont toujours partagé mes convictions.C'est pourquoi j'ai voulu l'ouverture, c'est pourquoi je l'ai faite avec des hommes et des femmes de valeur.Je ne leur ai pas demandé de se renier.Je leur ai simplement proposé de servir leur pays.Ils l'ont accepté.Je leur en suis reconnaissant.”C'est avec le même esprit d'ouverture, avec la même volonté de tenir mes engagements que j'aborde cette nouvelle année où, malgré une conjoncture internationale freinée par la crise financière, les premiers résultats de l'action entreprise devraient se faire sentir.“Beaucoup reste à faire, j'en suis bien conscient, pour que les mesures mises en oeuvre se traduisent par des améliorations visibles dans votre vie quotidienne, pour répondre à toutes les attentes que vous avez exprimées ou pour que la France retrouve son rang et son rôle dans le monde.”En cette fin d'année 2007 une première étape s'achève sur la voie du changement.Ce fut celle de l'urgence : urgence à dépasser les vieux clivages partisans.Urgence du choc fiscal et social pour rétablir la confiance et soutenir l'activité et qui a permis à notre économie de mieux résister que d'autres au ralentissement de la conjoncture.Urgence du pouvoir d'achat.Urgence de l'autonomie des universités.Urgence de réformer les régimes spéciaux, de libérer et de réhabiliter le travail.Urgence du service minimum.Urgence de la modernisation de l'Etat qui commence enfin, urgence des réformes qui attendent depuis 20 ans ou 30 ans.Urgence que la France devienne exemplaire en matière d'environnement, de qualité de la vie, de développement durable.Urgence du traité simplifié pour débloquer l'Europe, l'Europe dont je n'ai jamais cessé de penser qu'elle était indispensable.Urgence que la France se remette à parler avec tout le monde pour qu'elle puisse jouer le rôle qui doit être le sien au service de la paix et de l'équilibre du monde, au service de ceux qui souffrent, des enfants et des femmes martyrisés, des persécutés, de ceux qui attendent au fond de leurs prisons que la France parle et agisse pour eux.“Avec 2008, une deuxième étape s'ouvre : celle d'une politique qui touche davantage encore à l'essentiel, à notre façon d'être dans la société et dans le monde, à notre culture, à notre identité, à nos valeurs, à notre rapport aux autres, c'est-à-dire au fond à tout ce qui fait une civilisation.”Depuis trop longtemps la politique se réduit à la gestion restant à l'écart des causes réelles de nos maux qui sont souvent plus profondes.J'ai la conviction que dans l'époque où nous sommes, nous avons besoin de ce que j'appelle une politique de civilisation.“Nous ne résoudrons rien si nous ne bâtissons pas l'école et la ville du XXIème siècle, si nous ne mettons pas au coeur de la politique le souci de l'intégration, de la diversité, de la justice, des droits de l'Homme, de l'environnement, si nous ne retrouvons pas le goût de l'aventure et du risque, le sens de la responsabilité en même temps que celui du respect et de la solidarité, ou si nous n'entreprenons pas de moraliser le capitalisme financier.Il ne s'agit pas de faire des discoursil s'agit d'agir pour obtenir des résultats.”Alors, que la France montre la voie!C'est ce que depuis toujours tous les peuples du monde attendent d'elle.“C'est ce que nous ferons quand la France présidera, à partir du 1er juillet, l'Union Européenne.C'est ce que nous voulons faire avec l'Union pour la Méditerranée qui est un grand rêve de civilisation.C'est ce que nous voulons faire partout dans le monde pour redonner de l'espoir à ceux qui n'en n'ont plus.C'est ce que, bien sûr, surmontant nos doutes et nos angoisses, nous devons faire d'abord pour la France elle-même.”Notre vieux monde a besoin d'une nouvelle Renaissance.Eh bien, que la France soit l'âme de cette Renaissance!Voici mon voeu le plus cher pour cette année qui vient.“Je souhaite du fond du coeur qu'elle soit pour la France, pour chacun d'entre vous, pour tous ceux qui vous sont chers une année de bonheur et de réussite.Mes chers compatriotes,Vive la République
Vive la France!”